Inventé pour faire face aux catastrophes ou attentats, ce camion ira soulager lundi un hôpital de la région pour les cas de Covid.
Le CHU de Toulouse déploiera lundi son hôpital de campagne mobile. Un prototype issu de la technologie militaire pourra en moins d’une heure mettre à disposition 5 salles pour accueillir jusqu’à 18 patients en réanimation. Depuis trois ans, le CHU de Toulouse travaille sur son projet de développement d’hôpital mobile en lien avec son label de centre de réponse à la catastrophe. Destiné à permettre aux équipes d’urgence de rapidement intervenir en soins dans des cas de catastrophes ou d’attentats, ce super camion transformable fera son baptême du feu en plein cœur de la pandémie de Covid-19. Selon le patron du Samu 31 et le directeur général du CHU de Toulouse, il sera en activité dès lundi. "Après plusieurs tests, nous sommes prêts. En 20 minutes, ce camion est capable de déployer un bâtiment en dur de 5 pièces, tout équipé en matériel et pouvant accueillir jusqu’à 18 patients de réanimation. Issu de la technologie militaire, conçu pour faire face aux situations de type catastrophes ou attentats, il est climatisé, peut supporter jusqu’à 2 mètres de neige sur son toit et est même anti-radiations. C’est un concentré de technologie absolu", se réjouit Vincent Bounes, patron du Samu 31 au CHU de Toulouse. L’épidémie, situation de médecine de catastrophe Cette unité mobile polyvalente Europe Occitanie, financée par un projet européen favorisant les innovations et échanges transpyrénéens, est destinée à être utilisée tout le long de la chaîne pyrénéenne, aussi bien en Nouvelle Aquitaine, Occitanie qu’en Catalogne, Andorre ou Navarre. Ce lundi, il ira soulager un centre hospitalier général de la région pour l’aider à la prise en charge des patients Covid-19. "C’est un hôpital dédié à la médecine de catastrophe et dans la situation épidémique actuelle, nous faisons bien de la médecine de catastrophe", souligne le Pr Vincent Bounes. Le dispositif a été testé au mois de septembre dans la zone Comminges du département de la Haute-Garonne, il était alors configuré en centre Covid-19. Emmanuelle Rey - LA DPECHE DU MIDI
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