Encore quelques détails à régler pour finaliser l’aménagement comme la pose des bancs, le mobilier d’interprétation mais l’essentiel y est. La promenade piétonne de la corniche est ouverte au public depuis l’Ascension, pour découvrir ou redécouvrir le site.
A Rocamadour, six années de travaux ont été nécessaires pour aménager, à la place de la route départementale, de nouveaux espaces de promenade qui relient parkings et lieux emblématiques du site sur 2,3 km depuis le pied des remparts jusqu’à l’Hospitalet et le bas de la voie sainte. Ce projet au long cours est mené dans le cadre du Projet grand site, sous l’égide du syndicat mixte du grand site de Rocamadour qui réunit en son sein la Commune, le Département du Lot et la Région Occitanie.
Le planning prévisionnel, fixé depuis 2013, a été respecté, l’enveloppe prévisionnelle de 6 millions d’euros également.
La réalisation, commencée à l’automne 2015 avec le jardin clos, a respecté jusqu’au bout les principes que les élus du syndicat mixte s’étaient fixés avec les ministères de l’environnement et de la culture :
la mise en valeur du site dans sa dimension patrimoniale aussi bien que naturelle,
le respect du caractère naturel du site,
l’offre d’une visite plus ample, avec l’ouverture sur le canyon, plus intéressante car permettant une meilleure compréhension du site dans sa globalité, plus diversifiée, sécurisée et apaisée pour les touristes comme pour les habitants.
En bord de falaise, une promenade accessible
Au bord de la falaise, un cheminement paysagé, accessible à tous, relie désormais l’Hospitalet au château. A pied, à vélo ou à trottinette, en poussette ou en fauteuil, amadourien ou visiteur d’un jour, chacun pourra apprécier la beauté du canyon de l’Alzou et du site de Rocamadour depuis les belvédères aménagés pour mettre en valeur les paysages vertigineux.
Les piétons, longtemps obligés de partager l’espace avec les voitures, bus et camions, peuvent enfin cheminer tranquillement, à l’abri des véhicules.
Chiffres clés d’un chantier conséquent
Deux belvédères ont été construits au-dessus du vide pour permettre de mieux apprécier la vue vertigineuse du sanctuaire dans son écrin de canyon, sans porter atteinte au site classé au titre de l’environnement.
20 000 m² de béton de site ont été coulés mais, dans le même temps, la surface imperméabilisée a baissé de plus de 10 % avec la suppression de zones entières de bitume, remplacés par des surfaces enherbées et plantées comme sur la place de l’Europe et à l’aire de battage.
160 arbres ont été plantés pour apporter de l’ombre et de la fraicheur ; 2 000 m² de massifs arbustifs et autant de prairie. Le tout dans une palette végétale locale : érables de Montpellier, chênes verts, chênes pubescents, frênes, tilleuls, sauge, romarin, lilas, chèvrefeuille, gaura, amélanchiers, centranthes, etc….
100% de l’éclairage a été refait par des candélabres, bornes et encastrés à leds, permettant à la fois de réduire notablement la consommation mais aussi la pollution lumineuse, préservant ainsi la qualité du ciel étoilé.
Des trottoirs, sur la route de Gramat, le long du champ des pauvres, près des restaurants et vers le parking de l’Hospitalet ont été aménagés pour garantir la sécurité des piétons.
64 bancs ont été posés et 4 fontaines d’eau potable réparties sur les espaces publics.
1,7 km de murs maçonnés et en pierre sèche ont été réalisés ou restaurés avec des artisans locaux. Une manière de participer au maintien d’un savoir-faire et d’affirmer un élément paysager qui structure tout le paysage du Lot.
Bref, c’est une réalisation d’envergure au service d’un projet respectueux de la nature, des hommes et du patrimoine.
« La corniche bénéficie d’une position privilégiée en belvédère sur le site. Elle offre au public une diversité de points de vues ouverts sur l’ensemble des centres d’intérêts patrimoniaux et paysagers emblématiques du Grand Site : la cité médiévale, le sanctuaire, la vallée, les plateaux. »
L’équipe de maitrise d’œuvre en charge de la conception du projet corniche : Inca (architectes), Alep (paysagistes), TPF ingénierie (VRD) et Luminocité (concepteur Lumière).
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