top of page
Roc-Amadour actualités

Joséphine Baker à Gramat en 1944, Georges Souladié se souvient...

Joséphine Baker entrera au Panthéon ce mardi 30 novembre 2021. Georges Souladié se souvient de cette journée de 1944 où il l'a croisé à Gramat.

Un jour de 1944, Joséphine Baker est passée à Gramat. Georges Souladié, 19 ans à l’époque, 97 ans aujourd’hui, se souvient de cette rencontre. (©Wikimedia Commons)

Par Rédaction CahorsPublié le 29 Nov 21

Le mardi 30 novembre 2021, les cendres de Joséphine Baker seront transférées dans la nécropole laïque du Panthéon. Elle sera la 6e femme à y être inhumée et la 1re femme noire.


Un jeune de Gramat Georges Souladié se souvient de l’avoir rencontré en 1944 dans l’entreprise de son père.

Une rencontre qui a marqué Georges Souladié, qui avait 19 ans en 1944

Georges Souladié compte les jours qui le séparent de son 97e anniversaire. Enfant de Gramat, il y déroule sa jeunesse dans les bâtiments « Larnaudie-Souladié-Castagné » situés derrière la gare. Son père François et ses associés sont épiciers en gros, torréfacteurs de café et distillateurs de lavande. C’est dans ce giron que Georges fera ses premières gammes professionnelles.

En ces premières semaines de 1944, il a 19 ans, et rien ne l’a préparé à une telle surprise.


Il se souvient. « Vers 9 h 30, arrivent dans la cour de « Larnaudie-Souladié-Castagné » deux véhicules, une voiture avec deux personnes à son bord et une fourgonnette. »

"De la voiture descend une femme noire en uniforme français de l'armée de l'air avec le calot. Joséphine Baker était très connue comme artiste de music-hall, mais aussi comme résistante de la France Libre. Son arrivée nous a tous sidéré." Georges Souladié

« Avec quatre résistants du Sarladais voisin, elle venait chercher du ravitaillement pour son réseau car leur grossiste de Sarlat n’avait plus rien. Nous étions très amis avec ce commerçant qui l’avait aiguillé vers nous. Pendant qu’on préparait sa commande, elle s’est gentiment prêtée aux demandes d’autographe des salariés et à accepter toutes les embrassades. Elle a fait le tour du magasin pour saluer tout le personnel : comptable, téléphoniste, les préparatrices des expéditions et des commandes. Elle est même allée voir les gars du garage dans l’uniforme qui lui donnait une sacrée allure. Tout le monde était suffoqué de côtoyer cette grande vedette si simple.

À midi, d’habitude, tout le personnel se pressait de rentrer chez lui, mais pas ce jour-là. Elle est partie vers midi et demi avec sa marchandise sous les applaudissements pour saluer l’artiste, mais aussi la résistante. »

35 vues0 commentaire

Commentaires


bottom of page