La médiation de la préfète du Lot remet l'orgue en musique
- Roc-Amadour actualités
- 11 juin
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Le Collectif de Défense de l'Orgue de Rocamadour salue une avancée décisive après des années de blocage et appelle à la vigilance avant d'aborder la question de la propriété.

Par Jean-Claude Bonnemère Publié le 10 juin 2025
Le Collectif de Défense de l’Orgue de Rocamadour a tenu sa 3e réunion publique lundi 9 juin 2025, au relais du pèlerin à Rocamadour, en présence d’une cinquantaine de personnes, pour faire le point sur l’avenir de l’instrument emblématique de la basilique.
Un rôle central joué par la préfète du Lot
Le Collectif se réjouit de la signature d’une convention provisoire d’une année, pour 2025, entre le sanctuaire, le diocèse et l’association Cantica Sacra (organisatrice du Festival de Musique Sacrée de Rocamadour). Ce texte marque la fin d’un blocage de plus de quatre ans, redonnant au sanctuaire l’usage liturgique, cultuel et culturel de l’orgue.
Les membres du Collectif ont unanimement salué la médiation de Mme Claire Raulin, la préfète du Lot, qui a non seulement rédigé et négocié la convention, mais s’en est aussi portée garante. Grâce à cette avancée, le Festival de Musique Sacrée de Rocamadour pourra également se dérouler dans des conditions apaisées.
Établir la vérité sur la propriété de l’orgue
Les participants ont approuvé la poursuite des discussions pour la signature éventuelle d’une convention pour 2026. Reste en suspens, la question de la propriété de l’orgue, qui demeure revendiquée, contre toute attente, par l’association Cantica Sacra. Il est pris acte que le CA de cette association n’a toujours pas désavoué ni démenti, ni les menaces par lettre d’avocat du 2 octobre 2024 de démontage sans remontage de l’orgue, ni les affirmations jugées inexactes diffusées dans la newsletter diffusée le 21 octobre dernier.
Construire l’avenir en toute transparence
Le Collectif précise que ni lui, ni le sanctuaire, ni le diocèse ne revendiquent la propriété de l’orgue. Il rappelle seulement que celui-ci a été conçu à la demande de Mgr Norbert Turini, évêque de Cahors à ce moment-là et a été financé par des dons privés, en réponse à l’appel du prélat.
Construit sur mesure, il a été intégré dans la basilique classée Monument historique, de manière à faire corps avec l’édifice appartenant à la collectivité publique ; une démarche officialisée par l’évêque de Cahors lui-même, tel qu’en attestent les déclarations du prélat dans les médias et la démarche des donateurs d’autre part. Qui pourrait soutenir que les donateurs auraient apporté leur contribution pour un orgue qui ne serait pas au service du sanctuaire ? Pas l’ombre d’un doute pour le Collectif comptant de nombreux donateurs : l’orgue réalisé par Jean Daldosso a bel et bien été financé en remplacement de l’orgue ancien arrivé à bout de souffle, en épousant un emplacement mieux adapté à l’exercice de la liturgie.
Ecrire l’histoire de l’orgue authentifiée
Les membres du collectif estiment raisonnable de reporter les discussions sur la propriété de l’orgue à l’horizon 2026. D’ici là, ils lancent un chantier de mémoire avec pour objectif de rassembler témoignages et documents, afin de préciser l’histoire de l’orgue de Rocamadour et rétablir la vérité, sous peine de laisser proliférer la confusion, voire la falsification. Ils décident de procéder à l’écriture de l’histoire de l’orgue de Rocamadour, afin d’authentifier les initiatives et réalisations.
Une nouvelle réunion du collectif sera proposée en septembre prochain.
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