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Matériel électronique : cinq questions sur le nouvel indice de réparabilité

Dans les prochaines semaines, une nouvelle étiquette fera son apparition dans nos magasins. Elle indiquera si les appareils sont conçus pour être réparés facilement. MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE

Le 2 janvier, sur Twitter, un Emmanuel Macron optimiste s’est félicité de sept bonnes nouvelles pour la rentrée 2021 : parmi elles, l’entrée en vigueur de l’indice de réparabilité dès le 1er janvier. Cette note graduée de 0 à 10 « sera désormais affichée sur certains produits électroniques comme les smartphones ou les télévisions », précise le message du président.

Les appareils impossibles à réparer recevront de mauvaises notes, les produits faciles et peu coûteux à remettre en état seront valorisés. Cet indice n’est pas la traduction d’une directive européenne mais d’une initiative française qui vise à mieux informer les consommateurs et à encourager les constructeurs à améliorer l’écoconception de leurs produits.

  • Quand apparaîtra cette étiquette ?

Pas tout de suite. Après une rapide recherche le 4 janvier sur le site Internet de plusieurs grandes enseignes, nous n’en avons guère trouvé la trace. Même chose dans un grand magasin Darty parisien, où plusieurs chefs de rayon nous ont confirmé leur absence. Un responsable du rayon électroménager témoigne : « Nous avons commencé à recevoir quelques notes, mais uniquement pour des produits nouveaux pas encore mis en rayon. »


L’étiquette mentionnant l’indice de réparabilité arrivera au compte-gouttes tout au long de l’année 2021, comme le prédit Régis Keonig, directeur des services et de l’expérience client chez Fnac Darty, « ce sera très progressif ».

Il faut dire que l’arrêté fixant les conditions d’affichage n’a été publié qu’au tout dernier moment, le 29 décembre. En outre, aucune sanction n’est, pour l’heure, prévue en cas de défaut d’affichage. Et bien rares sont les fabricants qui, comme le spécialiste de l’électroménager Miele, ont annoncé publiquement leur engagement à avancer vite. C’est seulement à compter du 1er janvier 2022 que les agents de la répression des fraudes, la DGCCRF, commenceront à verbaliser les commerçants, comme l’explique au Monde le porteur du projet, Stéphane Hocquet, haut fonctionnaire au ministère de l’écologie.

  • A quoi ressemblera-elle ?


Cette étiquette sera visible en rayon, à côté de chaque produit. Sur Internet, on les trouvera « dans la galerie des photos du produit, tout comme l’étiquette énergie », affirme M. Keonig. Leur taille et leur dessin sont normalisés, il fait appel à un code couleur allant du rouge au vert.

MINISTERE DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE

En principe, cette étiquette est complétée par une note détaillée basée sur dix critères. Celle-ci sera accessible uniquement sur Internet, sur le site du commerçant, du fabricant et du distributeur sur produit. Une première version est d’ores et déjà visible sur le site du ministère de la transition écologique et solidaire.

  • Tous les produits seront-ils notés ?

Seule une courte sélection d’articles d’électroménager et d’électronique est, pour le moment, concernée par cette mesure. Ces produits figurent toutefois parmi les plus achetés par les Français :

• les smartphones ;

• les ordinateurs portables ;

• les téléviseurs ;

• les lave-linge à chargement frontal ;

• les tondeuses à gazon (autonomes ou pas).

  • Comment l’indice est-il calculé ?

L’indice mêle plusieurs grands critères. Pour obtenir la note maximale, les fabricants doivent fournir une notice très riche, incluant un schéma de démontage et une vue éclatée des câblages. Le démontage de l’appareil est analysé en profondeur : la note chute si certains composants sont inamovibles, si l’accès à d’autres pièces comme l’écran des smartphones demande un trop grand nombre d’étapes, ou s’il requiert des outils spécifiques.

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