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Les remparts de Rocamadour, un système de défense symbolique


Au sommet de la vallée, 120 mètres plus haut, trône un château avec ses remparts et son beffroi qui font partie d'un domaine appartenant au diocèse de Cahors. Ces fortifications forment un éperon rocheux barré, et sont en quelque sorte le parapluie de la cité religieuse. Elles interdisent le bombardement du sanctuaire et d’une partie du village située en contrebas du plateau.


Les remparts datent du XIVème siècle, ils appartiennent aux éléments assurant le système de protection du Sanctuaire et de la Cité de Rocamadour. A l'origine cette fortification était plus importante, elle remonte à Géraud d'Escorailles fils d'Almodis de Castelnau de Bretenoux qui se retira en 1174 au prieuré de Rocamadour et y mourut en 1185, il avait prévu l'emplacement du palais abbatial à l'angle sud-est de la cité religieuse et même si les constructions qui ferment la "couronne" et de sa défense, ils ne se sont réalisés que plus tard, leur implantation était déjà prévue. Pour compléter les moyens de défense de Rocamadour et de son lieu de pèlerinage, se dressait au-dessus du rocher dominant la vallée, une forteresse. Assise sur les bords même de l'abîme, il n'était possible d'y accéder du côté de la vallée qu'après avoir pénétré dans l'Enceinte sacrée et avoir gravi un escalier très étroit de 236 marches, taillé et aménagé hors de la portée de l'ennemi, dans les fissures de la roche dont le point de départ se trouve dans la sacristie de la Basilique Saint-Sauveur. Ces remparts faisaient sept mètres de hauteur et 3 mètres d'épaisseur, au bas duquel se trouvait un fossé taillé dans le roc, aux parois verticales, profond de huit mètres et large de six mètres. Aucune porte ne desservait cet ouvrage appelé à recevoir le premier choc de l'ennemi.




Le château avec ses remparts sont du XIXème siècle. Un arrêt du Conseil d'Etat du 15 juillet 1768 déclare le château de Rocamadour dépendant de l'Evéché de Tulle vétuste et en permet la démolition. En 1836 l'abbé Armand Benjamin Caillau suite à une vente aux enchères organisées par la commune en devint acquéreur avec le projet d'en faire une congrégation ; Il y fait construire le château actuel. En 1850 il le vend avec les vignes attenantes à Monseigneur Bardou (Evêque de Cahors).


Aujourd'hui sur les remparts se détache un chemin de ronde de deux mètres de large qui suit la crête des vieilles courtines, longe les toits des nouveaux bâtiments, se glisse sous une tour et s'avance brusquement jusqu'à une pointe de rocher dominant Rocamadour et toute la vallée.



Depuis les remparts, une vue à 360° avec un site majestueux et impressionnant, en contrebas une gorge étroite où coule l’Alzou, une rivière intermittente, tributaire des résurgences, et le causse avec ses truffières.


Pour profiter de cette vue exceptionnelle, les remparts sont accessibles au public moyennant un droit de passage. Vous pourrez également profiter des différentes animations qui sont proposées sur Rocamadour (Grottes, Forêt des Singes, Rocher des Aigles, Spectacle Durandal, Café-Théâtre…) ainsi que de la Cité médiévale et de ses sanctuaires.



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